Par Julie Benoit – 29 septembre 2011
L’évaluation et la notation, d’où découle la diplomation, sont doublement tributaires du système de valeurs de la société dominante. Premièrement, par les valeurs transmises à même le contenu enseigné, puis deuxièmement, via celles dont l’enseignant et le correcteur sont investis lors de l’évaluation des acquis. Or, face à la mondialisation et plus encore en regard des changements démographiques en cours au Canada, c’est tout le portrait culturel de notre société qui se métamorphose, ouvrant la voie à un multiculturalisme véhiculant des systèmes de valeurs parfois incompatibles avec les schèmes de la pensée occidentale. À la lecture des derniers rapports démographiques de Statistique Canada, on peut aisément affirmer que d’ici les vingt prochaines années, un Canadien sur trois fera partie de la catégorie dite de « minorités visibles », et ce, sans référence à l’ensemble de la diversité culturelle canadienne. Ce qui nous amène à nous interroger sur le sort de l’éducation au Canada et incidemment, de l’évaluation des savoirs enseignés lorsque confrontée à cette multiplicité de croyances, de valeurs et de sens élaborés et intériorisés par tout un chacun. Cet article se veut donc une réflexion sur l’avenir de l’éducation à l’occidentale en cette ère de confrontations idéologiques.
Publié dans le Numéro 1, Volume 13 | Exporter vers Endnote | URL de rétrolien
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DistanceS, Télé-université, Université du Québec, 2012. ISSN 1914-0940.
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